Le surgreffage

 » La greffe des vignes se propage chaque jour.

Cela devait être, car, quel immense avantage ce moyen ne présente-t-il pas ?

Rajeunir une vigne, en changer l’espèce à volonté, est une opération précieuse « 

Louis César Cazalis-Allut,
Journal Mensuel d’Agriculture, 1832.

Pourquoi surgreffer ?

Le surgreffage est certainement l’application la plus pratiquée au cours de ces 40 dernières années.

Les plants de vigne étant préalablement greffés en pépinière, on parle de surgreffage pour désigner un regreffage d’une variété de Vitis vinifera sur la partie aérienne du tronc, c’est-à-dire au-dessus du point de greffe initial.

Technique extrêmement intéressante pour les vignerons, tant sur le plan économique que sur le plan qualitatif, le surgreffage en T-bud ou en Chip-bud permet de réencépager une vigne établie, sans avoir à arracher les ceps profondément enracinés, ni déplanter le palissage, avec une seule perte de récolte.

Dès l’année suivante, le vigneron dispose d’une production correspondant en qualité à la nouvelle variété de raisin, et en âge au système racinaire en place.

Le vigneron choisit le surgreffage dans un but de modification variétale, généralement pour remplacer un cépage ou un clone mal adapté ou de faible qualité, au profit d’une variété qui procurera à son vin des gains organoleptiques accrus (adéquation au terroir bonifiée, raisin de qualité gustative supérieure, meilleure rentabilité commerciale, etc..).

Quand et comment ?

En Europe, et plus généralement dans l’hémisphère nord, nous intervenons avec nos équipes de greffeurs au printemps, d’avril à fin juin.
Nous garantissons un taux de réussite contractuel de 90%.
Nos consultants techniques accompagnent le vigneron tout au long de sa démarche et assurent un suivi régulier des chantiers
durant la croissance végétative de la vigne.
Nous décidons des dates d’intervention et fournissons les outils de greffage.

Le vigneron, quant à lui, doit s’occuper de s’approvisionner en greffons et préparer les souches à greffer en vue de l’intervention (taille hivernale
sommaire, irrigation à prévoir, tuteurs à écarter, écorçage des souches, …).
Il faut également penser aux démarches administratives en vue d’obtenir les autorisations et subventions éventuelles.
En France, il convient de contacter selon les cas : FRANCE AGRIMER, l’INAO ou le Service de la Viticulture.

Bon à savoir !

Le succès d’une opération de surgreffage dépend de la bonne qualité du matériel végétal, comme des travaux préparatoires et d’entretien des vignes greffées.

La préparation des greffons est une phase capitale, dont nous recommandons le plus grand soin avec insistance. Il faut prévoir 3 yeux par greffe.
Les sarments doivent être minutieusement sélectionnés, avec des bourgeons encore dotés de leur écaille protectrice (non cotonneux). Ils doivent être conditionnés dans des sacs de toile (jute) ou des journaux humidifiés, doublés de sacs plastiques solides et fermés.
Ils ne doivent en aucun cas être traités à l’eau chaude. Le stockage en chambre froide doit suivre immédiatement la collecte et le fagotage.Nous demandons à ce que soient scrupuleusement respectées nos recommandations selon la note d’information fournie (sélection, empaquetage, conservation…).

Enfin, nous demandons au vigneron de suivre rigoureusement toutes nos recommandations en matière de travaux préparatoires et d’entretien, en particulier l’ébourgeonnage hebdomadaire des souches et l’arrosage.